Ce schéma illustre parfaitement bien la faiblesse de notre système monétaire international actuel. La masse monétaire mondiale actuelle est environ 15 fois plus importante que la valeur des marchandises et services échangés sur la planète !
Bref historique de la valeur des monnaires
Les premières monnaies, en, bronze, argent ou or, portaient en elle-même leur valeur.
Par la suite, les Templiers créèrent la première monnaie en papier. C’était des « Billets à ordre ». Ils été émis au bénéfice des Bourgeois (les gens des bourgs) ou des Maître artisans en échange de leur or qui était ainsi bien gardé dans leurs commanderies. Ils pouvaient alors voyager pour l’exercice de leur commerce, sans crainte des bandits de grand chemin. En effet il leur suffisait de présenter leur «billet» dans une autre commanderie pour donner alors «l’ordre» qu’on leur remette la quantité d’or indiquée sur le « Billet ».
Les états ont, par la suite, fait exactement la même chose pour leur monnaie nationale en garantissant les « billets » (le terme est resté) en mobilisant des tonnes d’or, bien gardées, et en quantité proportionnelle à la monnaie émise. Ce fut notamment le cas du Dollar. C’est pour cette raison qu’il fut la valeur de référence de l’organisation monétaire internationale lors des accords Bretton Woods pris en 1944. Devant l’incapacité avérée des américains à garantir une convertibilité stable de leur monnaie en or, ce système va s’effondrer, progressivement puis, définitivement en 1976 (Accords de la Jamaïque).
Depuis cette époque, c’est principalement sur l’économie d’un pays que repose la valeur de sa monnaie. C’est-à-dire la valeur des marchandises et services échangées dans le pays et à l’étranger. Mais aussi les produits financiers parfois très inconsistants (les subprimes par exemple) et aussi les incroyables dettes des états pour le financement des promesses électorales qui, trop souvent, ont pour finalité de payer des gens à ne rien faire. Ce sont là des façons très efficace d’affaiblir la valeur d’une monnaie!
Cette situation a fait apparaître des agences de notation dont la fonction est d’indiquer aux acteurs des marchés financiers la valeur des créateurs de monnaie (Banque ou Etat). Un des paramètres est bien sûr la valeur réelle des éléments mobilisés en face des quantité de monnaie émise. L’autre est l’aptitude, plus ou moins bien supposée, à rembourser ses dettes.
L’extrême fragilité de notre système monétaire
Ce bref rappel historique souligne l’extrême fragilité de notre système monétaire actuel. A l’image des 100 milliards de dette «effacés », il y a quelques mois, par les banques au profit de la Grèce, ce système ne pourra pas faire autrement que de réduire la quantité de monnaie circulant s’il veut survivre.
Il est à souhaiter que cela ne se fasse pas brutalement, mais progressivement. Cependant une chose est sûre : ce sont les produits bancaires ou d’assurances qui seront les premiers exposés. Le nombre de faillites de banques aux États Unis (plus de 200 depuis 2008) en est une preuve tangible.